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Les pieds dans l’eau…

Cela faisait bien longtemps que la Risle n’avait atteint de tel niveau d’eau.

Alors qu’aucune goutte d’eau ne tombait sur la basse vallée de la Risle, on constata les 14 et 15 juin 2018 une onde de crue de la Risle équivalente à janvier 2001.

Mais d’où venait toute cette quantité d’eau ?

Des orages estivaux avec des précipitations intenses (il a été recensé jusqu’à 100mm d’eau par endroits) ont éclaté sur la Risle amont et médiane ainsi que sur la Charentonne.

Ces territoires ont bien évidemment subi des inondations.

L’eau s’écoule toujours du point haut vers le point bas (ce que le territoire a reçu en amont le transfert donc vers l’aval).

Il y a eu également le cumul entre les débits de la Risle et de la Charentonne toutes deux en crues.

Ces conditions exceptionnelles expliquent que sur la basse Risle, la crue fut importante avec de nombreux débordements dans le lit majeur inondant des jardins, des routes, des garages, quelques habitations, etc. et nécessitant l’évacuation des campings municipaux de Pont-Authou et de Montfort sur Risle. Les prairies de la vallée, quant à elles, ont joué pleinement leur rôle de zone tampon. 

Une particularité a été constatée dans la propagation de l’onde de crue : le temps de transfert a été multiplié par 3 voire 4 par rapport à une crue hivernale. Cela est probablement dû à la saison avancée et au développement de la végétation (prairie, culture, etc.).

En contact avec l’agent de la Risle médiane depuis le début de la semaine, le SIBVR a été sur le pont dès le 13 juin au soir pour gérer les ouvertures des vannages, aider les pompiers dans la connaissance du territoire, aider et informer les personnes touchés par la montée des eaux, accompagner la crue en capitalisant des informations précieuses et très utiles (laisses de crues) pour le service prévention des crues (SPC).

Cet épisode soudain et intense, nous rappelle que le risque inondation est toujours d’actualité sur le bassin de la Risle. Malgré la prévention et la bonne coordination le jour J, il ne faut pas oublier que le rôle dans l’accélération du transfert de l’eau est lié à l’aménagement du territoire (urbanisation, imperméabilisation des sols, disparition des haies, de boisement, des mares, amplification du drainage…). Et que nous sommes, par conséquence, tous responsables.

Article publié le mercredi 1 août 2018